Musée du Louvre

 
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Le Louvre au XIXe s.
C'est le 18 novembre 1793 que les Parisiens peuvent visiter le muséum. Assez vite, il fallut fermer le Musée pour le restaurer et aménager de nouvelles salles capables d'accueillir les chefs-d'œuvre que les armées victorieuses rapportaient par millier. Le 9 novembre 1800, Bonaparte inaugure avec Joséphine ce nouveau Musée qui doit tout à ses conquêtes. Dès 1803, le muséum français s'appelle Musée Napoléon.
Si le Musée est mieux aménagé, le palais, lui, n'est toujours qu'une vaste auberge avec la Grande Galerie occupée par des artistes, artisans et courtisans. En 1806, Napoléon expulse tout le monde. Il reloge les artistes aux Capucins, à la Sorbonne, au Collège des Quatre Nations. Il ordonne qu'on fit disparaitre toutes les échoppes qui gangrènent la colonnade, et qu'on détruise les masures et les maisons qui encombrent la Cour Carrée.
Pierre-François-Léonard Fontaine, choisi comme architecte du Louvre par Napoléon Ier, et Charles Percier, son associé, dirigent le chantier de 1804 à 1848. En 1805-1810, ils s’emploient dans la Cour carrée. Ils couvrent les ailes, complètent le décor de ses façades et de ses intérieurs. En 1810, Napoléon Ier a approuvé le projet de réunion Louvre-Tuilerie présenté par Fontaine. La construction de l’arc de triomphe du Carrousel (1801-1806), la décision de prolonger la rue de Rivoli, des Tuileries jusqu’au Louvre, font désormais partie des données de l’entreprise. Percier et Fontaine construisent ainsi l’aile en bordure de la rue de Rivoli en reproduisant l’élévation de l’aile de la Grande Galerie dans sa partie construite par Androuet du Cerceau.


Louis XVIII confirme Fontaine dans ses fonctions et ordonne que l'on continue l'aile nord jusqu'au pavillon Rohan. Il enrichit les collections d'un ensemble de vases grecs et surtout le la Vénus de Milo que lui avait donné le Marquis de Rivière, son ambassadeur à Constantinople.
Charles X continue les travaux d'aménagement. Gros, Pujol et Vernet décorent des kilomètres de plafonds et, au premier étage de la galerie qui longe la Seine, Champollion installe le nouveau département des antiquités égyptiennes.
Le Louvre traverse sans dommage la révolution de 1848. La Deuxième République le baptise Palais du Peuple et décide, dès le 24 mars 1848, de reprendre les travaux. De 1848 à 1852, Félix Duban succède à Fontaine et Percier : en ces quatre années il ne pourra conduire que des restaurations. Visconti, que Napoléon III nomme à la place de Duban, aura tout juste le temps de dresser, avant de mourir (1853), le projet de réunion Louvre-Tuileries dont les dispositions en plan seront respectées par Hector-Martin Lefuel, qui règne sur le chantier jusqu’en 1880.
En 1854-1855, il construit les ailes qui se développent autour des cours dites Visconti et Lefuel. Il rhabille les façades des ailes anciennes sur la cour Napoléon. L’ensemble est inauguré en 1857. Lefuel entreprend de reconstruire le pavillon de Flore, qui fait l’articulation de l’aile de la Grande Galerie et des Tuileries. Le pavillon n’est pas achevé à la chute de l’Empire. Le 2 septembre 1870, la capitulation de Sedan a porté un dernier coup au régime impérial. Le 23 mai 1871 les Communards mettent le feu aux Tuileries. Heureusement Barbet de Jouy, conservateur des objets d'art et une division de chasseurs à pied parviennent à arrêter l'incendie. Le Louvre est sauvé mais les Tuileries complètement consumées.
De 1873 à 1875, Lefuel reconstruit le pavillon de Marsan, symétrique au pavillon de Flore au nord, et commence à doubler l’aile construite par Percier et Fontaine sur la rue de Rivoli. Ce doublement restera inachevé faute d’argent.
En 1900, le pavillon de Marsan et l'aile voisine deviennent le Musée des Arts Décoratifs. en 1961, la loterie nationale libère le pavillon de Flore.

 

Le Louvre au XXe s. Un nouveau Louvre.
Dès septembre 1982, la réalisation du Grand Louvre est confié à un homme plein de fougue et de conviction, Emile Biasini qui s'adresse à I.M. Pei pour réaliser les travaux. Le parti-pris de l'architecte est simple : créer un accueil noble et des espaces techniques et utiliser les surfaces libérées par le ministère des finances pour redéployer les collections et améliorer leur présentation. Les grand Louvre n'est pas seulement la pyramide, c'est aussi et surtout une redistribution des collections qui, grâce aux espaces libérés par les finances, doublent presque leur surface.
Chacun des sept départements du Louvre conquiert des espaces nouveaux considérables. Le département des sculptures doublent de surface. Les Antiquités Orientales cèdent les salles de la Colonnade aux "Egyptiens" et héritent de l'ancienne cour des Postes. Les peintures de Ecoles du Nord s'installent au deuxième étage de l'ancien Ministère des Finances. La série des 24 tableaux que Marie de Médicis commanda à Rubens et pour la première fois exposée au complet dans une immense salle créée pour elle au dessus du passage Richelieu. Toutes les œuvres bénéficient d'une présentation plus aérée, tout au long de circuits plus logiques, plus agréables, moins fatiguant.
Les seules entraves à ce grand chamboulement sont les contraintes architecturales : les monumentales peintures italiennes resteront dans la Grande Galerie et les grands tableaux de David, Delacroix, Gros et Géricault ne quitteront pas les vastes salles Denon et Mollien, qui semblent faites tout exprès pour ces grands formats.

 


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