Sculpture prédynastique, époque amratienne. Egypte.
On désigne du nom de Nagada, un village de Haute-égypte, la
derniére phase de la préhistoire égyptienne (périodes prédynastique et
protodynastique, vers 4000-3100 av J.C.), qui fait suite à la culture de Badari.
Les tombes sont alors rectangulaires, comme les huttes des vivants, dont elles
sont la transposition; elles contiennent un matériel funéraire destiné à assurer
la survie du défunt. Des travaux récents ont amené à diviser Nagada en trois
niveaux: Nagada I ou Amratien , Nagada II ou Gerzéen, Nagada III ou
Protodynastique. Les phases de Nagada I et Nagada II sont caractérisées par des
poteries de types trés variés , certaines témoignant de recherches raffinées:
vases doubles dont les deux parties en tonnelets ou en flétes communiquent,
vases en forme d'animaux stylisés. Au cours du Protodynastique, les vases
d'argile tendent à disparaétre au profit des vases de pierre. Des essais, encore
gauches, attestent aussi la naissance de la grande sculpture: figurines de terre
cuite représentant des femmes aux jambes indifférenciées, les bras arqués
au-dessus de la téte et, surtout, datant de la phase finale du Prédynastique,
statuettes d'hommes trés raides, à la barbe plate et aux bras collés au corps,
faéonnées dans l'ivoire et plus rarement dans la pierre. Le travail de l'ivoire
est pendant toute cette période particuliérement florissant: des lions accroupis
servent de piéces de jeux, sans compter des peignes, des aiguilles et les
manches finement sculptés de couteaux aux luxueuses lames de silex blond.